PLE a écrit :
-l aide à l Ukraine se tarie déjà et les russes attendent impatiemment que Trump finisse le travail .
- un conflit ouvert au moyen orient , notamment avec l Iran , devrait mettre la diplomatie russe à découvert , et elle très retenue sur le sujet d Israël .
Quand on est belligérant dans un conflit on évite d éparpiller sa communication et d intercéder dans un autre conflit , au risque de perdre le fil conducteur diplomatique qui délivre le message initial et toute la narration induite .
Donc la balance n est clairement pas a une Russie souhaitant un embrasement du Moyen Orient . Oui elle est d accord pour des événements qui vont mettre un petit caillou aux EU mais pas plus loin . Tu ne penses pas ?
Effectivement, tout dépend de ce que l'on appelle "embrasement". Pour ma part, je considère cela comme une guerre ouverte entre Israël et l'Iran. Mais je doute que d'autres états du secteurs s'y joignent. Des groupes comme les Houthis, oui.
Ce ne serait donc pas un embrasement généralisé.
Ceci précisé, ce serait très intéressant pour la Russie car la Russie a besoin d'un bol d'air. L'Iran puis la Corée du Nord lui ont redonné un peu de souffle, mais cela reste limité, et les pertes qu'elle subit restent considérables. Il suffit de visualiser les dépôts soviétiques (blindés, artillerie ...), de plus en plus vides (certains le sont totalement) et de voir que l'on trouve des KamAZ utilisés comme des blindés de transport de troupe ou des MBT T55 envoyés en première ligne (et pas pour se faire sauter), pour constater qu'elle approche du point de rupture. Et ses capacités de production restent limitées.
Le pari russe c'est que les USA étant en année électorale, lâche l'Ukraine, et que Trump sera élu donc qu'il obligera l'Ukraine à des concessions. C'est un pari, avec quand même un gros angle mort: même si les USA lachent, il reste les européens (ce que Macron a rappelé dernièrement). Et les capacités de production européenne devraient permettre de faire la parité en 2025.
Comme ce n'est pas acquis, si on peut ouvrir un second front qui obligera à un soutien occidental massif, c'est toujours bon à prendre. Après tout, l'Allemagne a été vaincue en étant prise en tenaille.
Quoiqu'il en soit, ce n'est pas une question diplomatique, ni de communication. C'est stratégique. Et existentiel pour le Kremlin. Ce qui compte pour lui, c'est d'écraser l'Ukraine, et tous les moyens sont bons.
Mais un pays paiera très cher une guerre au Proche Orient: la Chine, qui risque de perdre les marchés européens (ne pouvant plus les approvisionner aussi facilement, le passage par le canal de Suez n'étant plus assez sécurisé).