zan a écrit :Proportionnellement il n'en reste pas moins qu'il y a largement + de fonctionnaires en Scandinavie qu'en France.
Pour le reste, tu utilises le terme de dépenses publiques pour n'évoquer au final que la rémunération des salariés de la fonction publique et leur nombre mais cela ne constitue qu'une partie de ce que l'expression "dépenses publiques" recouvre.
Je ne dis pas le contraire, mais je prends un exemple simple qui ne concerne pas les redistributions (et il y a clairement du ménage à y faire), juste les dépenses de fonctionnement.
Pour avoir une idée, la Suède avait supprimé 220 000 postes de fonctionnaires, dont 70 000 en nets (non remplacés). La Suède c'est une population 10 fois inférieure à la France, donc les 70 000 suppressions de postes correspondraient à 700 000 en France (grosso modo). Rien qu'en ne retenant que 1 000 euros de rémunération par mois, on aurait 8,4 milliards d'économies par an. Si on y ajoute tous les frais annexes (fonctionnement (électricité, chauffage, entretien des bâtiments...) et les fournitures (ordinateur, papier, encre ....) on peut facilement doubler la somme et arriver à 17 milliards. Et c'est un minimum (rien qu'en salaires, on est forcément nettement au-dessus).
Si la France avait fait comme la Suède dès les années 90/2000, on aurait économisé au minimum 17 milliards par an, soit sur 20 ans, 340 milliards en cumulé, somme qui a été empruntée dans la réalité. Donc au aurait plus de 340 milliards en moins sur la dette (sans compter les intérêts). Et c'est un strict minimum.
Sachant que ces emplois ne servent en réalité à rien. Pour l'essentiel, il s'agit de tâches administratives inutiles qu'une simple rationalisation ferait disparaître.
Cela aurait-il un impact sur l'emploi? Non, car il s'agit de dépenses inutiles financées par des prélévements obligatoires qui pèsent sur l'activité économique. Les supprimer permettrait d'alléger les prélevements obligatoires, ce qui augmenterait le potentiel de croissance. En pratique, ces personnes auraient été employées à des tâches qui auraient créé de la richesse plutôt qu'à une activité inutile.
Mais cela veut dire une réforme en profondeur de l'Etat (avec revoir la carte communale pour diviser par 10 le nombre de communes (comme cela a été fait ailleurs)).
C'est comme pour la TVA sociale, il faut une révolution copernicienne.
Je rappelle que basculer les charges sociales sur la TVA, c'est avantageux pour les salariés, et cela pénalise les non salariés (donc favorise le retour à l'emploi). Cela supprime la trape à pauvreté (exonérations de charges pour les bas salaires), donc permet plus facilement des augmentations salariales. Et cela facilite la production locale par rapport aux imports. Ceux qui sont pénalisés, c'est principalement les retraités, mais c'est surtout eux qui votent notamment pour Macron.
Au passage, la CSG sociale est une connerie, déjà car c'est déjà un dispositif "social", mais surtout car elle ne pénaliserait pas les produits importés et conduirait à pénaliser les investissements en France (dont les revenus seraient soumis à une CSG élevée, alors que le principe même de la CSG est d'avoir un taux bas mais une assiette large, ce qui n'est déjà plus le cas).
Et comme Macron défend surtout la société d'offices qui lui a permis de devenir ce qu'il est et ses électeurs, on n'est pas prêt à avoir de vraies réformes structurelles.