Namtok a écrit :Jeanne Massa a écrit :Comme je préfère Al-Sissi à Morsi en Egypte.
Le problème, c'est que t'es pas un ressortissant égyptien, donc peu importe fnalement qui tu/je/nous préfères/préfère/préférons...
Celui que les égyptiens voulaient comme président, c'était Morsi, mais ça posait problème, en dehors des frontières égyptiennes surtout.
Du coup, c'est pas grave, la démocratie, on a dit que c'était bien, mais là, le résultat ne nous arrange pas du tout, donc finalement, c'est non, on va faire autrement.
La technique est infaillible : on organise des coupures d'électricité à répétition, on stocke les céréales, on fait péter un truc ou deux, et l'armée reprend le contrôle après quelques mois/semaines, et globalement, même les locaux ont l'impression de s'en sortir à moindre frais, après s'être fait voler une présidentielle.
Encore récemment j'entendais Calvi dire, sans détours "mais alors si on laisse pas machin au pouvoir, il faut mettre qui à la place ?" à propos d'un pays tiers souverain et indépendant.
Personne ne réagi sur le plateau et se met à débattre sur la meilleure solution possible, solution absolument exogène et exclusivement relative aux intérêts français.
C'est anecdotique, mais c'est, je trouve, très révélateur de notre manière de penser la politique étrangère, même en 2016...
Je ne dis pas qu'il ne faut jamais intervenir, mais depuis 2003 et la position très courageuse de la France face au tout-interventionnisme américain, on est rentré dans le rang comme des cons, alors que l'avenir était en train de nous donner raison.
Dans les tragédies qu'on a connues et qu'on connaîtra à nouveau, le gouvernement doit prendre sa part de responsabilité. Si on est assez démuni, intellectuellement et émotionnellement, pour croire que la situation de terreur actuelle n'est pas, de près ou de loin, une forme de résultat de notre politique étrangère de plus en plus interventionniste, alors il ne nous restera plus qu'à être fiers d'avoir su défendre avec autant d'ardeur les intérêts de la France à l'étranger.
Et quand je dis "les intérêts de la France", faut bien comprendre qu'on parle davantage du contrôle des gisements stratégiques que du rayonnement culturel de la patrie des droits de l'Homme. Y'a encore quelqu'un ici pour penser qu'on dépense des sommes astronomiques pour protéger des civils du tiers-monde de leur dictateur sanguinaire ? Sérieusement ?
On veut faire de la Realpolitik, allons-y, mais c'est trop facile de se défiler une fois que la note arrive, à coup de superlatifs pour invoquer la barbarie de l'ennemi, comme si elle n'existait que par elle-même et été dirigée, par le plus limpide des manichéismes, contre les forces du "Bien".
Le terrorisme, et même le terrorisme d'Etat, on l'a encouragé, soutenu, financé, quand ça nous arrangeait, pour défendre des intérêts (parfois même personnels...) souvent obscurs et à trois-bandes. Alors évidemment qu'il faut prendre le temps de pleurer, d'être consternés et abattus, mais il faudra un jour ou l'autre passer au delà du niveau 0 de l'analyse géopolitique, et finir par comprendre que ce sont des choix rationnels, opérés en toute connaissance de cause par nos gouvernements, qui nous exposent aujourd'hui à la bêtise humaine et au fanatisme religieux décérébré.
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“Les économistes sont présentement au volant de notre société, alors qu’ils devraient être sur la banquette arrière.”
"je ne dis pas qu'il ne faut jamais intervenir, mais depuis 2003 et la position très courageuse de la France face au tout-interventionnisme américain, on est rentré dans le rang comme des cons, alors que l'avenir était en train de nous donner raison. "
Alors la c'est comme dans le topic mercato, on ne connais rien des dessous et on s'essaie à des réflexions.
Je n'en sais pas plus ( et a priori moins) que toi, mais si la France s'est mise à suivre les américains peut être l'a t elle fait sous la contrainte d'accords économiques voire géopolitiques peut être meme des accords secrets ou chantages.
Je veux dire par là que comme on ne connais pas tous les tenants et aboutissants c'est compliqué de tirer des conclusions.
Alors la c'est comme dans le topic mercato, on ne connais rien des dessous et on s'essaie à des réflexions.
Je n'en sais pas plus ( et a priori moins) que toi, mais si la France s'est mise à suivre les américains peut être l'a t elle fait sous la contrainte d'accords économiques voire géopolitiques peut être meme des accords secrets ou chantages.
Je veux dire par là que comme on ne connais pas tous les tenants et aboutissants c'est compliqué de tirer des conclusions.
"En tout cas si un jour on manque de viande bovine, je boufferai de l'écolo, ça doit être sain comme bidoche à toujours manger bio."
Dodger jeudi 3 août 2017 21h48
Dodger jeudi 3 août 2017 21h48
Bah je suis totalement d'accord avec lui, mais moi, petit Français, vu de mon canapé ben confortable, je préfère voir l'Egypte etre dirigé par Al-Sissi que par un frère Musulman.
C'est bon, j'ai le droit ? Ou je me reprend un cours de géopolitique avec lequel je serais pourtant totalement d'accord ?
C'est bon, j'ai le droit ? Ou je me reprend un cours de géopolitique avec lequel je serais pourtant totalement d'accord ?
Dageek a écrit :Tain loul le profil du connard de Nice. Le mec qui devrait être renié par Daesh
Daesh leur demande clairement de se fondre dans la foule en vivant comme les mécréants si besoin.
namor a écrit :Source of the post Quelle intervention en pays étranger depuis 2003 nous a mis daesh à dos? En sachant que les pays d'Afrique noire ça compte pour du beurre
Bah, Libye et Syrie.
namor a écrit :Source of the post Quelle intervention en pays étranger depuis 2003 nous a mis daesh à dos? En sachant que les pays d'Afrique noire ça compte pour du beurre
En tout premier lieu, on dira la Libye et les frappes en Syrie.
Les interventions au Mali, au Niger et en Afghanistan n'ont pas dû aider non plus.
Woody a écrit :Source of the postNamtok a écrit :Jeanne Massa a écrit :Comme je préfère Al-Sissi à Morsi en Egypte.
Le problème, c'est que t'es pas un ressortissant égyptien, donc peu importe fnalement qui tu/je/nous préfères/préfère/préférons...
Celui que les égyptiens voulaient comme président, c'était Morsi, mais ça posait problème, en dehors des frontières égyptiennes surtout.
Du coup, c'est pas grave, la démocratie, on a dit que c'était bien, mais là, le résultat ne nous arrange pas du tout, donc finalement, c'est non, on va faire autrement.
La technique est infaillible : on organise des coupures d'électricité à répétition, on stocke les céréales, on fait péter un truc ou deux, et l'armée reprend le contrôle après quelques mois/semaines, et globalement, même les locaux ont l'impression de s'en sortir à moindre frais, après s'être fait voler une présidentielle.
Encore récemment j'entendais Calvi dire, sans détours "mais alors si on laisse pas machin au pouvoir, il faut mettre qui à la place ?" à propos d'un pays tiers souverain et indépendant.
Personne ne réagi sur le plateau et se met à débattre sur la meilleure solution possible, solution absolument exogène et exclusivement relative aux intérêts français.
C'est anecdotique, mais c'est, je trouve, très révélateur de notre manière de penser la politique étrangère, même en 2016...
Je ne dis pas qu'il ne faut jamais intervenir, mais depuis 2003 et la position très courageuse de la France face au tout-interventionnisme américain, on est rentré dans le rang comme des cons, alors que l'avenir était en train de nous donner raison.
Dans les tragédies qu'on a connues et qu'on connaîtra à nouveau, le gouvernement doit prendre sa part de responsabilité. Si on est assez démuni, intellectuellement et émotionnellement, pour croire que la situation de terreur actuelle n'est pas, de près ou de loin, une forme de résultat de notre politique étrangère de plus en plus interventionniste, alors il ne nous restera plus qu'à être fiers d'avoir su défendre avec autant d'ardeur les intérêts de la France à l'étranger.
Et quand je dis "les intérêts de la France", faut bien comprendre qu'on parle davantage du contrôle des gisements stratégiques que du rayonnement culturel de la patrie des droits de l'Homme. Y'a encore quelqu'un ici pour penser qu'on dépense des sommes astronomiques pour protéger des civils du tiers-monde de leur dictateur sanguinaire ? Sérieusement ?
On veut faire de la Realpolitik, allons-y, mais c'est trop facile de se défiler une fois que la note arrive, à coup de superlatifs pour invoquer la barbarie de l'ennemi, comme si elle n'existait que par elle-même et été dirigée, par le plus limpide des manichéismes, contre les forces du "Bien".
Le terrorisme, et même le terrorisme d'Etat, on l'a encouragé, soutenu, financé, quand ça nous arrangeait, pour défendre des intérêts (parfois même personnels...) souvent obscurs et à trois-bandes. Alors évidemment qu'il faut prendre le temps de pleurer, d'être consternés et abattus, mais il faudra un jour ou l'autre passer au delà du niveau 0 de l'analyse géopolitique, et finir par comprendre que ce sont des choix rationnels, opérés en toute connaissance de cause par nos gouvernements, qui nous exposent aujourd'hui à la bêtise humaine et au fanatisme religieux décérébré.
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La culture, c’est comme la confiture : moins on en a, plus on l’étale.
Jean Delacour ou Pierre Desproges
Jean Delacour ou Pierre Desproges
+ 3 Namtok.
ajoutons à cela, une France qui ne disposerait d'une armée, purement défensive.
ajoutons à cela, une France qui ne disposerait d'une armée, purement défensive.
"Le système ne choisit pas les meilleurs, il choisit les plus conformes, c'est dangereux" AJ
Namtok a écrit :Source of the postnamor a écrit :Source of the post Quelle intervention en pays étranger depuis 2003 nous a mis daesh à dos? En sachant que les pays d'Afrique noire ça compte pour du beurre
En tout premier lieu, on dira la Libye et les frappes en Syrie.
Les interventions au Mali, au Niger et en Afghanistan n'ont pas dû aider non plus.
N'importe quoi, les daeshman ont du applaudir nos interventions en Syrie et en Lybie, on leur a ouvert la voie royale !
Ne fais pas l'idiot.
La position de la France dans la guerre civile en Libye, APRES la chute de Khadafi, n'a rien de confortant pour les milices proches de l'EI.
Pareil pour les opérations en Syrie. Au début c'était "tout sauf Bachar", maintenant c'est "tout sauf l'EI, mais plutôt un autre que Bachar si possible". D'ailleurs, dans les attaques de Paris, les revendications mentionnent explicitement les frappes françaises en Irak et en Syrie.
La position de la France dans la guerre civile en Libye, APRES la chute de Khadafi, n'a rien de confortant pour les milices proches de l'EI.
Pareil pour les opérations en Syrie. Au début c'était "tout sauf Bachar", maintenant c'est "tout sauf l'EI, mais plutôt un autre que Bachar si possible". D'ailleurs, dans les attaques de Paris, les revendications mentionnent explicitement les frappes françaises en Irak et en Syrie.
Namtok a écrit :namor a écrit :Source of the post Quelle intervention en pays étranger depuis 2003 nous a mis daesh à dos? En sachant que les pays d'Afrique noire ça compte pour du beurre
En tout premier lieu, on dira la Libye et les frappes en Syrie.
Les interventions au Mali, au Niger et en Afghanistan n'ont pas dû aider non plus.
Le mali, le Niger je suis convaincu qu'ils s'en foutent royalement, l'afghanistan, l'intervention est siglé USA, et à ce compte là le monde arabe se souvient de la position de la france en irak
La lybie contre ce forniqueur amorale de khadafi, je suis pas sur que ça ait eu du poids dans le classement de la france dans la catégorie "grand moyen satan", la syrie c'est après les premier attentats non?
Et aucun lybien dans les multiples attentats que la france a subi.
Avec l' algerie dans les années 90, ton idée se tient.
Là c'est pour se trouver un ennemi, et ils peuvent travailler le terreau fertile d'une 2e/3e generation un peu frustré, mais perso je suis pas d'accord que la france ait à rougir de de quoi que se soit, il y a eu et aura toujours des injustices économique, il y a un vrai problème dans le monde musulman, un durcissement du mode de pensée, une escalade à qui mieux mieux depuis 20ans sans véritable raison(du moins comme tu le dis de la part des européens).
Il y a de ça, mais c'est quand même troublant de voir que les premières frappes en Syrie interviennent un mois et demi avant les attaques de Paris, qui ont été menées par des mecs qui revenaient de Syrie, pas par des islamistes violents bangladais ou Pakistanais.
On suppose que ces attentats ont probablement été planifiés avant les premières frappes en Syrie, c'est possible, mais certainement pas avant les premières frappes françaises en Irak, qui interviennent un an plus tôt.
Y'a une multiplicité des causes, c'est certain, mais l'orientation qu'on a donné à la politique étrangère du pays depuis une dizaine d'années en fait assurément partie et ce serait une grosse erreur de faire comme si ça n'était pas le cas.
On suppose que ces attentats ont probablement été planifiés avant les premières frappes en Syrie, c'est possible, mais certainement pas avant les premières frappes françaises en Irak, qui interviennent un an plus tôt.
Y'a une multiplicité des causes, c'est certain, mais l'orientation qu'on a donné à la politique étrangère du pays depuis une dizaine d'années en fait assurément partie et ce serait une grosse erreur de faire comme si ça n'était pas le cas.
Et ce serait une grossière erreur de croire que sans ces frappes ou ces interventions sur différents théâtres d'opérations la France n'aurait pas été frappée.
Que dire de la Belgique, alors? On me dit que c'est l'Europe qui était visée?
Et l'Allemagne? Et l'Espagne en son temps?
Et le Danemark?
C'est tout l'occident qui est visé, et comme le dit fort justement le New York Times, la France est visée parce qu'elle est le symbole de tout ce qu'abhorrent les islamistes.
Que dire de la Belgique, alors? On me dit que c'est l'Europe qui était visée?
Et l'Allemagne? Et l'Espagne en son temps?
Et le Danemark?
C'est tout l'occident qui est visé, et comme le dit fort justement le New York Times, la France est visée parce qu'elle est le symbole de tout ce qu'abhorrent les islamistes.
Parler à un con, c'est comme se masturber avec une râpe à fromage : beaucoup de souffrance pour peu de résultat. Pierre Desproges.