Yassine Benzia : « Avant, je ne pouvais pas montrer ce dont j’étais capable » Au placard avec Frédéric Antonetti, Yassine Benzia a été installé au poste de meneur de jeu par Patrick Collot et enchaîne les bonnes performances. Ce n’est plus le même joueur !Par YANN DUPLOYE | Publié le11/12/2016
Yassine Benzia s’est vu confier les rênes du jeu lillois par Patrick Collot et le rend très bien à l’entraîneur intérimaire du LOSC. PHOTOS STÉPHANE MORTAGNETitulaire pour la quatrième fois de suite face à Montpellier, l’ancien Lyonnais a retrouvé sa place sur le terrain en même temps que Patrick Collot prenait la suite de Frédéric Antonetti. Depuis, le LOSC va mieux et Benzia rayonne…
– Yassine, trois victoires de suite, quatre matchs sans défaite, la série du LOSC commence à ressembler à quelque chose… « Oui. On s’était fixés des objectifs, on est plein dedans. Je pense qu’on commence à retrouver la confiance. Comptablement et au classement, ça fait énormément de bien. »
– On voit bien que, sur le terrain et dans le vestiaire, ça va mieux. Qu’est-ce qui a changé vraiment ? « Maintenant, on joue avec plus de joueurs offensifs, ce qui nous permet d’avoir plus le ballon et de se créer plus d’occasions qu’auparavant. Après, je ne pense pas qu’il y ait énormément de changements. Le coach a apporté un nouvel état d’esprit, tout le monde y adhère et c’est le plus important. »
– Depuis le changement d’entraîneur, vous enchaînez les matchs. Comment vous sentez-vous ? « Ça fait extrêmement plaisir et extrêmement de bien. J’ai beaucoup, beaucoup bataillé et travaillé dans l’ombre pour pouvoir enchaîner les matchs. Maintenant que le coach me fait confiance et me le permet, je suis content, d’autant plus qu’on enchaîne les victoires. Je suis satisfait personnellement et collectivement. »
– Ce poste que vous occupez, en soutien de l’attaquant, il vous plaît ? « Oui, c’est un poste qui me convient bien. Je suis proche de «Nico» (De Préville), on peut plus combiner. Les ailiers ont aussi une solution en plus avec moi au milieu de terrain. Ça me permet de pouvoir faire jouer les autres. Je suis content, mais n’importe quel poste où je jouerai, je donnerai le maximum. »
« On n’est pas les décisionnaires. Maintenant, si le club passe dans une nouvelle dimension, tant mieux pour nous » – Vous montrez une combativité et une débauche défensive nouvelles… Y a-t-il eu un déclic ? « Un déclic, non. C’est dans ma progression. Quand t’enchaînes les matchs, tu peux te montrer complètement. Avant, je n’avais que des petits bouts de matchs, donc je ne pouvais pas montrer ce dont j’étais capable. Je sais que j’ai du coffre, que je peux enchaîner les efforts. Maintenant que je suis sur le terrain, je peux le faire. Offensivement et défensivement. C’est ce que le coach me demande et j’essaie d’appliquer ses consignes. »
– Avec Frédéric Antonetti, il y a eu quelques incompréhensions, parfois des mises à l’écart. Avez-vous des regrets ? « Non. Je n’ai pas envie de débattre sur ça. Maintenant, il n’est plus là. Chacun fait sa route et c’est mieux comme ça. Je n’ai pas envie de m’étaler sur ce sujet, ce n’est pas le moment. Je n’ai pas spécialement envie d’en parler. Je me concentre sur le présent et pour le moment, je suis content et j’espère que ça va continuer. »
Yassine Benzia a été installé au poste de meneur de jeu par Patrick Collot.– De nouveaux dirigeants sont en train de s’installer. Que vous inspire ce nouveau projet ? « C’est encourageant. On n’est pas les décisionnaires. On fait le boulot du mieux qu’on peut. Maintenant, si le club passe dans une nouvelle dimension, tant mieux pour nous. Moi, je suis un joueur ambitieux, donc j’attends ça avec impatience et j’espère que le LOSC pourra retrouver les sommets le plus rapidement possible. »
– La Coupe d’Afrique des nations approche. Si vous êtes convoqué avec l’Algérie, vous y rendrez-vous ou pourriez-vous décliner pour vous concentrer sur le LOSC ? « Je ne peux pas refuser une sélection. Si je suis appelé, j’irai comme il se doit. Je n’ai pas la prétention de pouvoir refuser quoi que ce soit. J’irai là où le vent m’emmène. »
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