Alors que l’Assemblée Générale de la LFP a voté en faveur d’une Ligue 2 à 22 clubs, la décision doit être validée par le Comité Exécutif de la FFF. Et si elle est validée, cela pourrait profiter à la réserve du LOSC.
https://www.lepetitlillois.com/2020/05/ ... ational-2/
Dans la équipe du jour:
Sadran, Quillot, Le Graët... drôle de passe d'armes lors de l'assemblée générale de la Ligue
Olivier Sadran, le président de Toulouse, s'est étonné d'un passage à 22 en L2 alors que la L1 reste à 20 clubs, ce qui condamne son club. Cela a donné lieu à un échange de quelques minutes avec le directeur général exécutif de la LFP et le président de la FFF.
Il était un peu plus de 16 heures, mercredi après-midi, quand la nouvelle est tombée sur les portables de quelques journalistes : « L'AG de la LFP a voté une Ligue 2 à 22 clubs pour la saison 2020-2021... » Une véritable surprise dans un contexte tendu. Nous avons récupéré un court enregistrement de cette assemblée générale. Il dure un peu plus de cinq minutes, et a été réalisé autour de cet instant crucial pour le football français.
Il met en scène plusieurs personnages du milieu professionnel. On y entend Didier Quillot, le directeur général exécutif de la LFP, un membre du service juridique de la Ligue, Bertrand Desplat, le président de Guingamp (L2), Olivier Sadran, celui de Toulouse, et Noël Le Graët, le patron de la FFF. Cinq minutes durant lesquelles on s'aperçoit que tout est encore un peu flou, que les conditions de descente à l'issue de la saison 2020-2021 n'ont pas été définies. Quatre descentes oui, mais comment ? Avec ou sans barrage ? Un peu de bricolage.
La Ligue avait voté fin avril le maintien d'une Ligue 1 à 20 clubs
Didier Quillot aura le dernier mot : « Il faut d'abord voter... » Et voir ensuite. Et puis, après le vote, il y a cette question de Sadran adressée à Le Graët, le garant des institutions. Un Sadran faussement naïf qui se demande comment on peut changer les règles de la Ligue 2 dans ce contexte pandémique, et jouer le statu quo sur la Ligue 1. Il faut rappeler que le 30 avril, l'AG de la Ligue avait voté pour le maintien d'une L1 à 20 clubs. La réponse de Le Graët mettra plus d'une minute à venir. Voici la retranscription de cette scène.
Quillot : «... On peut passer au vote. Donc je rappelle qu'à la demande des clubs, c'est un vote confidentiel et secret. Je vous propose donc de voter. Option A : 20 clubs. Option B : 22 clubs. On parle bien de la saison 2020-2021, et d'une seule saison, évidemment.
Desplat : Didier, il n'est pas noté le nombre de descentes pour la saison suivante.
Un membre de la LFP : Ce sera quatre descentes. C'est ce que vous aviez envisagé Bertrand...
Desplat : Et un barrage également ?
Un membre de la LFP : C'est sous votre contrôle. C'est à définir, après l'AG, en fonction de ce qui a été adopté. Ou maintenant, si vous le souhaitez.
Quillot : Moi, je pense qu'il faut d'abord voter sur le format, 20 ou 22, et...
« L'institution fédérale doit donner une image solide même si elle ne peut pas faire plaisir à tout le monde »
Noël Le Graët, président de la FFF
Un membre de la LFP : Les votes sont partis. 32 votants pour le moment. 39 votants. 42 votants. On est à 43 votants sur 45 connectés. On va pouvoir clôturer le vote pour afficher les résultats. Le résultat est le suivant : 57 % pour la Ligue 2 à 22 clubs, et 40,75 % pour la Ligue 2 à 20 clubs.
Quillot : Merci.
Sadran : Didier, juste une question à l'intention de Noël Le Graët. Président, maintenant que le vote est fait et que vous êtes garant des institutions, comment comptez-vous justifier l'équité sportive entre deux Championnats qui représentent le même sport, joué dans la même période, et avec des conclusions différentes ? Quelle est votre explication sur le sujet ?
Le Graët (40 secondes plus tard) : Excusez-moi, reposez votre question !
Sadran : Maintenant que le vote est fait, je voulais savoir quelle était votre position en tant que garant des institutions sur la notion d'équité sportive, de deux Championnats qui se jouent au même moment, qui ont été arrêtés au même moment pour les mêmes raisons avec des conclusions différentes... Comment préservez-vous l'équité sportive et quelle est la position du garant des institutions ?
Le Graët : Le Comex est le garant des institutions. Il analysera ce vote avec précision. Jusqu'à présent, je crois que la FFF a tenu son rôle, elle fera en sorte effectivement de le faire. Ma position reste ferme. L'institution fédérale doit donner une image solide même si elle ne peut pas faire plaisir à tout le monde.
Sadran : J'entends, je souhaite que ce soit noté au procès-verbal et je note donc qu'il y a deux règles différentes pour le même jeu. Et pour la même période. Je vous remercie président. Didier, je souhaite que ce soit noté au PV s'il te plaît.
Quillot : Bien sûr Olivier que tout ce qui est dit est noté au PV. Le Conseil d'administration de la Ligue a décidé le 30 avril que la Ligue 1 resterait à 20 clubs, et l'AG de la Ligue vient de décider que la Ligue 2 se jouerait à 22 clubs. On a respecté nos textes, et le plus important, c'est d'être le garant des textes.
Sadran : C'était une question d'un néophyte en équité sportive. »
Sadran, Quillot, Le Graët... drôle de passe d'armes lors de l'assemblée générale de la Ligue
Olivier Sadran, le président de Toulouse, s'est étonné d'un passage à 22 en L2 alors que la L1 reste à 20 clubs, ce qui condamne son club. Cela a donné lieu à un échange de quelques minutes avec le directeur général exécutif de la LFP et le président de la FFF.
Il était un peu plus de 16 heures, mercredi après-midi, quand la nouvelle est tombée sur les portables de quelques journalistes : « L'AG de la LFP a voté une Ligue 2 à 22 clubs pour la saison 2020-2021... » Une véritable surprise dans un contexte tendu. Nous avons récupéré un court enregistrement de cette assemblée générale. Il dure un peu plus de cinq minutes, et a été réalisé autour de cet instant crucial pour le football français.
Il met en scène plusieurs personnages du milieu professionnel. On y entend Didier Quillot, le directeur général exécutif de la LFP, un membre du service juridique de la Ligue, Bertrand Desplat, le président de Guingamp (L2), Olivier Sadran, celui de Toulouse, et Noël Le Graët, le patron de la FFF. Cinq minutes durant lesquelles on s'aperçoit que tout est encore un peu flou, que les conditions de descente à l'issue de la saison 2020-2021 n'ont pas été définies. Quatre descentes oui, mais comment ? Avec ou sans barrage ? Un peu de bricolage.
La Ligue avait voté fin avril le maintien d'une Ligue 1 à 20 clubs
Didier Quillot aura le dernier mot : « Il faut d'abord voter... » Et voir ensuite. Et puis, après le vote, il y a cette question de Sadran adressée à Le Graët, le garant des institutions. Un Sadran faussement naïf qui se demande comment on peut changer les règles de la Ligue 2 dans ce contexte pandémique, et jouer le statu quo sur la Ligue 1. Il faut rappeler que le 30 avril, l'AG de la Ligue avait voté pour le maintien d'une L1 à 20 clubs. La réponse de Le Graët mettra plus d'une minute à venir. Voici la retranscription de cette scène.
Quillot : «... On peut passer au vote. Donc je rappelle qu'à la demande des clubs, c'est un vote confidentiel et secret. Je vous propose donc de voter. Option A : 20 clubs. Option B : 22 clubs. On parle bien de la saison 2020-2021, et d'une seule saison, évidemment.
Desplat : Didier, il n'est pas noté le nombre de descentes pour la saison suivante.
Un membre de la LFP : Ce sera quatre descentes. C'est ce que vous aviez envisagé Bertrand...
Desplat : Et un barrage également ?
Un membre de la LFP : C'est sous votre contrôle. C'est à définir, après l'AG, en fonction de ce qui a été adopté. Ou maintenant, si vous le souhaitez.
Quillot : Moi, je pense qu'il faut d'abord voter sur le format, 20 ou 22, et...
« L'institution fédérale doit donner une image solide même si elle ne peut pas faire plaisir à tout le monde »
Noël Le Graët, président de la FFF
Un membre de la LFP : Les votes sont partis. 32 votants pour le moment. 39 votants. 42 votants. On est à 43 votants sur 45 connectés. On va pouvoir clôturer le vote pour afficher les résultats. Le résultat est le suivant : 57 % pour la Ligue 2 à 22 clubs, et 40,75 % pour la Ligue 2 à 20 clubs.
Quillot : Merci.
Sadran : Didier, juste une question à l'intention de Noël Le Graët. Président, maintenant que le vote est fait et que vous êtes garant des institutions, comment comptez-vous justifier l'équité sportive entre deux Championnats qui représentent le même sport, joué dans la même période, et avec des conclusions différentes ? Quelle est votre explication sur le sujet ?
Le Graët (40 secondes plus tard) : Excusez-moi, reposez votre question !
Sadran : Maintenant que le vote est fait, je voulais savoir quelle était votre position en tant que garant des institutions sur la notion d'équité sportive, de deux Championnats qui se jouent au même moment, qui ont été arrêtés au même moment pour les mêmes raisons avec des conclusions différentes... Comment préservez-vous l'équité sportive et quelle est la position du garant des institutions ?
Le Graët : Le Comex est le garant des institutions. Il analysera ce vote avec précision. Jusqu'à présent, je crois que la FFF a tenu son rôle, elle fera en sorte effectivement de le faire. Ma position reste ferme. L'institution fédérale doit donner une image solide même si elle ne peut pas faire plaisir à tout le monde.
Sadran : J'entends, je souhaite que ce soit noté au procès-verbal et je note donc qu'il y a deux règles différentes pour le même jeu. Et pour la même période. Je vous remercie président. Didier, je souhaite que ce soit noté au PV s'il te plaît.
Quillot : Bien sûr Olivier que tout ce qui est dit est noté au PV. Le Conseil d'administration de la Ligue a décidé le 30 avril que la Ligue 1 resterait à 20 clubs, et l'AG de la Ligue vient de décider que la Ligue 2 se jouerait à 22 clubs. On a respecté nos textes, et le plus important, c'est d'être le garant des textes.
Sadran : C'était une question d'un néophyte en équité sportive. »
C'est fou comme les gens qui se croient instruits éprouvent le besoin de faire chier le monde.
Boris Vian
Boris Vian
Ne pas oublier que les élections à la FFF ont été reportées en mars 2021.
J'imagine que Le Graet (ou l'un des ses proches s'il n'est pas candidat) donne des gages au football amateur en démontrant ainsi que la FFF garde la main contre le football pro.
J'imagine que Le Graet (ou l'un des ses proches s'il n'est pas candidat) donne des gages au football amateur en démontrant ainsi que la FFF garde la main contre le football pro.
Damnant quod non intelligunt
Bah c'est Le Graet qui décide.
Dès l'annonce de la LFP, ça avait été annoncé que la FFF casserait la décision.
Oui. Et la manière de traiter ces dossiers (ligue1 - ligue 2) est proprement scandaleuse. Dès le début il y a eu des désaccords entre LFP et FFF et à l'intérieur de la LFP elle-même. On en arrive à une situation où aucune solution ne pourra faire un minimum consensus. Je suis sidéré par l'amateurisme à tout niveau :
- une décision d'arrêt définitif très prématurée
- pas de règlement prévoyant un arrêt prématuré du championnat
- des guéguerres intestines constantes
- Le Graët qui apparaît encore comme le chef du foot français avec ses 78 ans et son charisme de bigorneau avarié
- Aulas, Lopez qui proposent des modèles de clôture du championnat complètement foireux
- les autres présidents qui jouent les faux-culs et les premiers de la classe, faisant semblant de ne pas comprendre les problèmes que ça posent et l'arbitraire absolu de cette décision...
Franchement, c'est ça le foot professionnel?
-
Smith a écrit :Source of the post Les partisans de Ligues fermées risquent de se sentir pousser des ailes dans les mois à venir.
Et faudra compter sur Aulas pour pousser le projet de ligue européenne.
Qu'est ce qui te fait penser ça ?
Par rapport aux problèmes de gouvernance du foot français ?
Dogue-Son a écrit :Source of the post La ligue fermée en France n'a quasiment aucune chance d'exister.
Au plan européen, le risque existe mais les pressions sur l'UEFA seraient telles qu'on risque surtout une plus grande sélectivité de la LDC.
Concernant la France, effectivement, il faudrait déjà que les clubs pensent à jouer.
Pour la LDC, la "plus grande sélectivité" est le biais utilisé pour réaliser, de fait, une ligue fermée.
Si d'une année sur l'autre ce sont les mêmes clubs à 80-90 % qui participent à la LDC, avec un nombre de matchs toujours plus important, tu y es ou pas loin.
De mémoire, le dernier projet UEFA était de cet acabit.
Comme je le disais, tu pourras dorénavant compter sur Aulas et tout son réseau d'influence pour pousser en ce sens. Le QSG est déjà convaincu. L'Omerde aussi.
Soit les principaux clubs pourvoyeurs de droits TV.
J'espère que les présidents de Ligue 1 et ligue 2 ont aussi pensé à ça quand ils ont décidé de flinguer Aulas et le projet de reprise du championnat.
Le Graët qui apparaît encore comme le chef du foot français avec ses 78 ans et son charisme de bigorneau avarié
En tout cas c'est bien lui le boss (champion du monde) et sa ligne n'a pas varié depuis le début, chez les pros comme chez les amateurs. Pourquoi les derniers de L2 et eux seuls devraient-ils être sauvés ? Le seul truc que je trouve injuste (mais qu'en pense-t-il ?), c'est par rapport aux clubs censés jouer des barrages (Troyes, Ajaccio ou Boulogne par exemple).
Modifié en dernier par denisplaya le mer. 27 mai 2020 14:03, modifié 1 fois.
roger a écrit :Source of the postBah c'est Le Graet qui décide.
Dès l'annonce de la LFP, ça avait été annoncé que la FFF casserait la décision.
Oui. Et la manière de traiter ces dossiers (ligue1 - ligue 2) est proprement scandaleuse. Dès le début il y a eu des désaccords entre LFP et FFF et à l'intérieur de la LFP elle-même. On en arrive à une situation où aucune solution ne pourra faire un minimum consensus. Je suis sidéré par l'amateurisme à tout niveau :
- une décision d'arrêt définitif très prématurée
- pas de règlement prévoyant un arrêt prématuré du championnat
- des guéguerres intestines constantes
- Le Graët qui apparaît encore comme le chef du foot français avec ses 78 ans et son charisme de bigorneau avarié
- Aulas, Lopez qui proposent des modèles de clôture du championnat complètement foireux
- les autres présidents qui jouent les faux-culs et les premiers de la classe, faisant semblant de ne pas comprendre les problèmes que ça posent et l'arbitraire absolu de cette décision...
Franchement, c'est ça le foot professionnel?
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D'accord avec toi sur toute la ligne. Même si tout découle aussi d'une décision gouvernementale prématurée et unilatérale.
Ce qui me choque le plus c'est effectivement la position des présidents des clubs que cet arrêt en l'état du classement arrangeait. C'est une logique de défense de ses intérêts extrêmement court-termiste. Le foot français s'assoit sur des millions d'euros et va voir le fossé, qu'on avait enfin peut être une chance de combler dans les 3-4 ans à venir, se creuser davantage encore avec les championnats anglais, espagnol, allemand et italien, qui vont tous aller au bout de leur saison avec des protocoles qui auraient été tout à fait applicables chez nous aussi.
On risque de payer cette incompetence. Au mieux on aura perdu tout espoir de rentrer dans le très renumerateur (même sur le plan sportif avec les 4 places directement qualificatives en LDC) big 4 du coeff UEFA, au pire, on peut vraiment devenir un championnat en déclassement, qui perdra encore des places européennes et de la force de frappe sur le marché des transferts européens et mettre des années à s'en relever.
Je ne vois pas ce que ça change.
Aulas poussait déjà dans ce sens depuis longtemps
Mais je ne suis pas sûr qu'il ait un véritable pouvoir là-dedans.
Les vrais gros clubs européens sont les vrais décideurs car les sponsors suivront uniquement si la plupart y sont.
Mais ça a de telles conséquences que cela deviendra immédiatement politique et donc compliqué à mettre en place.
Aulas poussait déjà dans ce sens depuis longtemps
Mais je ne suis pas sûr qu'il ait un véritable pouvoir là-dedans.
Les vrais gros clubs européens sont les vrais décideurs car les sponsors suivront uniquement si la plupart y sont.
Mais ça a de telles conséquences que cela deviendra immédiatement politique et donc compliqué à mettre en place.
Damnant quod non intelligunt
Le seul truc que je trouve injuste (mais qu'en pense-t-il ?), c'est par rapport aux clubs censés jouer des barrages (Troyes ou Boulogne par exemple).
A partir du moment où tu arrêtes le championnat de façon prématurée sans avoir fixé les conditions de cet arrêt dans un règlement accepté par tous, il ne peut pas y avoir de décision juste et les clubs perdants sont tout à fait dans leur droit d'exprimer leur désaccord et d'utiliser tous les moyens légaux pour obtenir satisfaction. Amiens, Lille, Lyon, et même Toulouse, ainsi que les relégués et les barragistes ont tous tout à faire raison.
roger a écrit :Source of the postLe seul truc que je trouve injuste (mais qu'en pense-t-il ?), c'est par rapport aux clubs censés jouer des barrages (Troyes ou Boulogne par exemple).
A partir du moment où tu arrêtes le championnat de façon prématurée sans avoir fixé les conditions de cet arrêt dans un règlement accepté par tous, il ne peut pas y avoir de décision juste et les clubs perdants sont tout à fait dans leur droit d'exprimer leur désaccord et d'utiliser tous les moyens légaux pour obtenir satisfaction. Amiens, Lille, Lyon, et même Toulouse, ainsi que les relégués et les barragistes ont tous tout à faire raison.
Pas vraiment d'accord. En début de saison, on dit que les 19e et 20e descendent, les 1er et 2e (de L2) montent. Le 18e (de L1) et le 3e (de L2) jouent les barrages. A partir du moment où l'on fige le classement, pourquoi ne pas respecter la règle de départ, qui est respectée pour les montées-descentes directes comme pour l'attribution des places européennes ?
